The Reason Why

Après la nouvelle, Hiro marchait de long en large dans son bureau. Une main dans sa poche gauche, alors que l'autre semble refaire le même chemin, encore et encore dans cette chevelure caramel. Shin, toujours assit sur le fauteuil, observait son ex-beau-frère, soupirant à quelques reprises alors qu'il attendait une certaine réponse. Bien sur, il pouvait comprendre que tout ceci tombait comme une forte averse, sans prévenir. Une averse froide et désagréable qui vous surprenait d'un coup, pendant une magnifique journée chaude. Hiro s'arrêta dans sa marche, posant son regard vert sur le jeune homme, puis ouvrit la bouche, pointant le jeune homme du doigt, mais se ravisa finalement. La main sur le dossier de sa grande chaise de cuir noir, l'homme tira celle-ci pour s'y laisser tout bonnement tomber.

« Tu sais que je tiens à toi. »
« Oui. »
« Que je t'aiderais quoi qu'il arrive. »
« Bien sur, Hiro. »
« Mais ça ... C'est .. »
« ... Ce que Ryo voulais pour moi. »

Le fait d'avoir prononcer le nom de son défunt frère, figea l'homme qui baissa doucement la tête. La perte de Ryo fut assez intense pour beaucoup de gens et Hiro n'y échappait pas. D'ailleurs, sa main repassa une fois de plus dans sa longue chevelure alors qu'il poussa un grognement. Shin semblait confiant, sur de lui, certain qu'il pourrait y arriver. En même temps, qui douterait d'un bonhomme avec une détermination de fer, qui optenait toujours tout ce qu'il demandait? Même s'il refusait, Shin le ferait quand même et s'il acceptait évidement la suite était la même chose. Ainsi donc, l'homme se trouvait dans un impasse, observant toujours se regard bleuté qu'il connaissait maintenant par coeur. Puis, il se redressa en s'adossant contre le dossier, les bras croiser.

« Pourquoi? »

Shin sembla surpris sur le moment, puis un doux sourire apparut sur son visage. Pourquoi? Évidement, il fallait avoir lu et entendu les paroles d'Akira dans les journaux et la radio pour comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi Shin voulait faire tout ça? Simplement parce qu'un jour, quelqu'un lui avait fait comprendre qu'il passait à côté de quelque chose si jamais il n'osait pas une fois dans ce domaine. Et c'était justement le bon moment cette fois et il le sentait au fond de lui. Rien ne serait facile, cela ne tomberait pas du ciel dans un claquement de doigts et sous la demande, mais Shin avait assez de patience et de talent dans la gestion qu'il ne semblait pas du tout inquiet. C'est donc en posant ses coudes sur la table, souriant toujours que Shin répondit le plus calmement du monde.

« Parce que je veux montrer a tous, que cette guerre est inutile. Que je n'appartiens pas à Akira et que je sais faire les choses moi même. »

Voyant un petit sourire s'afficher sur le visage d'Hiro, Shin compris que l'homme n'allait pas le laisser tomber. Par moment, le caractère de Ryo pouvait faire surface chez Shin, c'est d'ailleurs grace à Ryo si Shin ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Rare était les fois ou les gens pouvaient dire « j'ai fais pleuré Shinobu. » cela n'arrivait jamais et n'arriverais jamais ; Sauf Ryo qui avait se pouvoir et qui n'est plus et un certain jeune homme qui avait maintenant pris une grande importance dans la vie de Shin.
Le combat visuel semblait battre son train, quand Hiro fronça les sourcils. C'était bien joli tout cela, mais si Shin voulait en être, il devait s'être quand même préparer un peu.

« Tu as des membres ? Un contract ? Un contact ? »
« Oui, ne t'inquiete pas. » Un petit sourire se dessina de nouveau. « Je n'ai qu'un membre pour l'instant, mais je ne m'inquiete pas pour les autres. Le contact et contrat, mon père s'occupe de ça. »

Il vit l'homme tiqué un moment alors qu'il toussa afin de se raclé la gorge. Alors voilà, maintenant il n'avait plus le choix, si Junichi Hiwada était derrière tout ça, les autres allaient devoir bien se tenir, dieu savait que cet homme aussi sympathique soit-il, pouvait être le diable en personne quand l'ont touchait à sa famille, un certain chauffard pouvait en témoigné. Lui qui purge une sentance de prison à vie, après le mort de Ryo. Ce passant alors la main sur le visage, Hiro soupira en observant Shin, lui faisant un mouvement de la main, chassant toute les questions a venir et etc.

« Ça va, ça va. Je vais te, vous, soutenir. Quoi qu'il arrive, ne t'inquiete pas. »
« Merci Hiro, je savais que je pouvais comptés sur toi ! »

Vivement, Shin se redressa, fit le tour du bureau et serra la nuque du jeune homme, l'embrassant sur la joue. Bien sur, c'était son patron, mais aussi un membre de la famille et ce, même si Ryo n'était plus. Riant faiblement, l'homme congédia Shin pour la journée, lui laissant le temps de préparer d'avantage son "plan", Laïka s'occuperait des émissions, puisqu'elle était revenu de son congé de maladie. Tranquillement, Shin referma la porte et quitta la station de radio. Resserrant sa veste, le mois de Janvier semblait particulierement froid en cette saisons et sérieusement, Shin trouvait dommage d'avoir vu l'hiver passer aussi rapidement. Mais les événements en avait voulu ainsi. Secouant la tête, le jeune homme pris une profonde respiration, voilà une bonne chose de faite, pensa Shin avec un petit sourire en coin. Maintenant qu'il avait son Drummer, ancien membre de Blast, qu'il avait le nom de son groupe et qu'il avait l'accord du paternelle, de la station de radio et la confirmation de trois agents de groupe, Shin avait le vent des les voiles, restait plus qu'à annoncé tout cela à Yan et voir avec lui ... Après tout, Yan était aussi le coeur du groupe, du futur groupe même. Toujours avec le sourire, Shin marchait à la recherche de son petit ami, qui avait quitter la maison tôt le matin pour on ne sait quoi, mais voilà, marchant dans la ville en regardant ici et là, tout ce qui pourrais lui donner des idées, Shin veillait alertement à voir si Yan ne se trouvait pas ici.

Depuis toujours, Yan était de ces gens qui ne se souvenaient jamais de leurs rêves, et encore… Il lui était arrivé à quelques reprises de se réveiller le lendemain avec cette impression de déjà vu, ou le corps en sueur alors qu’il ne faisait pas forcément chaud, et il en déduisait quelques petites choses, mais sans plus. Ce matin-là, par exemple, il avait ouvert les yeux, s’était rendu compte qu’il avait le nez enfouit dans la chevelure bleue de Shinobu, un petit sourire avait éclairé son visage quelques secondes et il avait prit le temps de relaxer un peu, attendant que son corps soit prêt à subir le levé tant attendu – ou pas.

Relâchant à regret le petit corps fragile de son petit-ami, il se leva, s’étirant de tout son long, étouffant un bâillement et allant s’accouder à la fenêtre quelques instants. Le temps était frisquet, comme on pouvait s'y attendre en plein mois de janvier. Yan n'était pas mécontent de la température ici, c'était toujours préférable aux saisons de pluie qui avaient cours en Angleterre. Il sourit en tapotant ses doigts contre l'encadrement de la fenêtre qui demeurait fermée, se souvenant de ses parents adoptifs, de Marshall le professeur de langues et de Louise, l'énergique femme au foyer. Ils vivaient un amour qui durait depuis une vingtaine d'année, ça avait été le coup de foudre, qu'ils racontaient... Puis ils avaient tentés d'avoir le fruit de leur amour, mais monsieur était stérile, et ils y réfléchirent longuement en choisissant l'adoption... Ce fut à l'orphelinat qu'ils recueillirent ce sage blondinet qu'était Yannis à l'époque, et ils lui donnèrent tout leur amour... L'aimant comme s'il portait leur sang.

Poussant un léger soupir, le jeune homme s'habilla lentement, se disant qu'il faudrait qu'il repasse chercher ses affaires chez Takeshi... Parce qu'il ne retournerait pas habiter avec lui, après avoir apprit qu'il était de mèche avec Akira - sans toutefois savoir que le leader allait faire des choses si horribles à Shinobu. Cette amitié n'était pas terminée, il n'était pas fâché contre lui de toute manière, seulement il voulait lui faire payer ses erreurs, et il le ferait somme toute assez rapidement. Yan avait également cette capacité à s'adapter très rapidement à un nouvel environnement... Il n'était presque pas touché par les décalages horaires, était toujours très à l'aise peu importe où il logeait et s'entendait bien avec à peu près tout le monde...

En arrivant chez les Hiwada, il avait apprit l'histoire de l'accident du grand frère de Shin, et ce fut un choc, mais aussi un soulagement pour lui de le reconnaître tout de suite... D'être au courant de ce passage là de sa vie. Il n'était pas forcément le meilleur dans les cas extrêmes, mais son calme était toujours très répercuté chez les autres, ce qui, en quelque sorte, était d'une grande aide... Il sortit donc de la chambre de Shin, qui dénotait de cette parcelle d'adolescence et d'enfance que Yan ne pouvait vraiment se vanter de posséder... Marchant dans le couloir et descendant les escaliers en silence, il ne croisa que Kaoru, sa belle-mère, dès à présent, qui était assise dans le salon, au téléphone. Elle lui envoya un signe de main auquel il répondit par un très léger sourire avant de se diriger vers la porte d'où il prit sa veste... Il n'avait pas l'intention de rester là, le silence serait peut-être embarrassant et Shin était probablement épuisé par toute cette pagaille alors il préférait le laisser dormir.

Le fait de laisser une note ne lui traversa pas vraiment l'esprit et c'est désormais qu'il marchait à l'extérieur, se frottant le crâne d'un geste pratiquement inconscient, plissant doucement des yeux au soleil assez clair pour cette heure de la journée... Surtout sachant que le jeune homme venait à peine de se réveiller. Il regarda sa montre, celle-ci lui indiquait 9h45 le matin. Des gens vêtus très à la mode se promenaient sur l'avenue, les boutiques déjà ouvertes à cette heure, bondées de monde. On entendait les sonneries de téléphone cellulaire qui fusaient de toute part, et au milieu de tout ça, Yan arrivait presque à passer inaperçu. Il passa un très long moment à vagabonder ici et là, allant prendre un café dans une rue moins animée, puis revenant sur Shibuya, jusqu'à ce que, ne faisant pas attention au charmant jeune homme d'un mètre cinquante-cinq, il lui fonce dedans, le rattrapant de justesse.

« Je retournais justement chez toi. »

Un sourire très doux se dessina sur ses lèvres, retenant toujours son petit-ami par le bras.

Un café ne serait pas de refus, pensa le jeune homme en baillant longuement. Si les gens avaient été plus près, tous aurait put voir le nombre de plombage du jeune homme, évidement, Shin n'y prêta pas attention, perdu dans ses pensées, a la recherche d'idée pour ce fameux groupe qu'il monterait bientôt. D'ailleurs, les auditions devrait débuter le plus rapidement possible, il allait même devoir avoir une conversation avec Katsuo, conversation qui avait débuter un peu dans la matinée. Le jeune homme avait téléphoné Kaoru, question de reprendre le contract, mais celle-ci avait refusée, lui indiquant qu'un nouveau groupe avait pris la place, chose que Katsuo n'apprécia pas. Quelques heures plus tard, c'était Shin qui parlait avec le jeune homme, au téléphone, un sourire narquois sur le visage. Il pouvait faire confiance à Katsuo, contrairement à son demi-frère, ce jeune homme n'avait aucune onze de malice et de méchanceté. Katsuo compris finalement que Shin avait été la nouvelle victime d'Akira et c'est sur une promesse d'aide, qu'ils se laissèrent pour chacun faire ce qu'ils avaient prévue dans la journée.
Une journée qui débutait quand même assez bien, si on effaçait le fait que Yan n'avait pas attendu le réveille de Shin et qu'il s'était poussé sans même un bisou. Bien sur, Shin ne lui en voulait pas, ça serais idiot et de toute façon, il avait une petite idée d'ou était aller son petit ami, Takeshi. A cet pensée, Shin serra les poings alors qu'il se mordit la lèvre, marchant toujours, s'approchant du petit café un peu plus loin. Ce n'était pas un grand buveur, mais là tout de suite il en aurait besoin, surtout avec le début de mal de tête. La crise de larmes d'hier n'aidait en rien, la dernière fois qu'il avait autant pleurer, fut le 22 novembre.

Ce fameux 22 novembre, un frisson lui traversa le corps, alors qu'il marchait maintenant la tête basse, pensant à tout les événements qui s'était produit depuis. Akira... Ce mec était vraiment une plaie et le fait d'avoir écouter le CD peu avant l'accident n'aidait en rien le groupe a se faire apprécier de Shin, par la suite, de savoir que l'avocat du bassiste était Takeshi, c'était doublement pire... Lui qui avait cru un instant avoir une chance de foutre la carrière de cet imbécile par terre avec l'aide de l'avocat, cette chance s'était rapidement envoler, mais qu'importe. Son père l'aiderait, Hiro, sa mère, Katsuo... Et probablement une bande de voyoux qui connaissait bien Shin par le lien de Ryo. Tôt ou tard, Takeshi regretterais d'avoir choisi « celui qui me paye » plutôt que l'amitié de Yan et la possible amitié de Shin. Fallait pas se frotter a quelqu'un de plus petit.
À cette pensée, Shin eut un petit sourire en coin.

Ça pour être petit, il l'était.
Mais ne jamais se fit aux apparences. Toujours dans ses pensées, Shin ne remarqua pas l'immense jeune homme qui s'approchait de plus en plus et qui d'ailleurs, ne semblait pas non plus avoir remarquer le petit homme devant lui. Et ce fut le contact. Aucunement solide sur ses pattes, Shin passa à deux doigts d'embrasser le sol, mais il se sentit retenu, puis une voix famillière vint à ses oreilles, le faisant sourire joyeusement.

« Vraiment ? »

Amusé, il posa ses mains sur le torse de Yan, puis plongea son regard bleuté dans celui du jeune homme, l'observant un long moment. C'était automatique, dès qu'il se trouvait tout près, son coeur s'emballait vivement alors qu'il mordillait sa lèvre par réflexe.

« Et bien, maintenant que tu es là, j'ai beaucoup de chose à te faire part. »

Doucement, il glissa sa main dans celle de son petit ami sans cheveux, puis l'embrassa furtivement. Reprenant une douce marche vers le café, ayant quand même besoin d'une petite dose de booste pour tenir toute la journée.

« Tu étais parti voir Takeshi ? » Demanda Shin sur un ton toujours joyeux, même s'il détestait cordialement le jeune homme maintenant.

Ce fut avec un calme qui n'appartenait qu'à lui que Yan serra la petite main de Shin dans la sienne, fixant le café qui se rapprochait d'eux, ou plutôt eux qui se rapprochaient du café. Si une minute plus tôt il se torturait l'esprit à savoir s'il n'avait pas empoigné Shin trop fort de sorte que cela le blesse, maintenant il se retenait de lever les yeux au ciel de sa propre bêtise... Peu importe le bleu qu'il pourrait posséder au bras, ça serait toujours mieux que son joli minois défiguré sur le pavé. D'un geste automatique, il se frotta la nuque, avançant doucement, bien que ses longues jambes lui permettait sans doute de plus longues enjambées. Si quelques réflexions lui chatouillaient l'esprit en ce moment, lui donnant presque envie de rêveries alors qu'on ne connaissait personne plus terre-à-terre, il n'en laissa rien paraitre, posant son regard sur le jeune homme, qu'il caressait presque des yeux tellement la douceur était visible... Ce que jamais vous n'auriez vu dans ses yeux, si son regard c'était posé sur vous.

Il ne se souvenait pas avoir visité cet endroit auparavant, mais pourtant il ne semblait même pas s'en intéresser. En réalité, même si la rue était magnifique, les vitrines des boutiques très colorées et la mélodie des téléphones entrainantes, il préférait davantage cette petite rue où ils venaient de s'engager, et où quelques personnes roulaient à bicyclette, d'autres discutant simplement près d'un banc libre. Une dame trainant quelques paquets passa près d'eux et leur envoya un charmant sourire, ce qui redonna un peu le cœur à Yan qui commençait à se demander si tout le monde n'était pas identique dans l'indifférence, ici, à Tokyo.

La question de Shin, pourtant anodine en apparence, alors qu'il souriait et était d'une humeur joyeuse, laissa sur Yannis rien de plus qu'un très léger sourire pour la forme et un regard calme à son égard, serrant un peu plus la main du jeune homme, y glissant ses doigts, pour obtenir une poigne plus forte, comme s'il avait peur que tout à coup Shin décide de s'enfuir. Le geste à lui seul en disait beaucoup.

« Non, mais il faudra que j'y aille... Si je ne veux pas porter les même vêtements encore trop longtemps... »

Il s'autorisa un sourire plus franc, puis poussa la porte du petit café où il n'y avait que deux personnes attablées seules et la propriétaire qui se tenait derrière son comptoir, un air affable au visage. Déposant sa main sur le comptoir, il envoya un regard vers la dame, puis le déposa par la suite sur le visage de Shin, qu'il observa avec une attention toujours aussi importante.

« Alors, quesque tu veux ? »

L'inverse aurait été surprenant, si bien que Shin laissa sortir un long soupir. Pas que la colère montait, mais fallait quand même savoir que les événements de la veille ne l'avait pas laisser sans cicatrice de plus sur le coeur. Pendant une fraction de seconde, il y avait cru. Puis Yan découvre finalement que son colocataire n'est rien de moins, que l'avocat d'Akira. Pourquoi n'avoir rien dit et avoir accepté de l'aider? C'était ... Incompréhensible. Dans un sens, Takeshi semblait quelqu'un de difficile, du moins c'était ainsi que Shin le voyait, quand Yan en parlait un peu, car son petit ami parlait rarement de celui-ci.
Sentant la prise soudainement plus, possessive de Yan, un petit sourire se dessina sur le visage de Shin. Il n'allait pas s'enfuir comme la veille, il resterait là. Mais pas un mot, non, il laissa la prise se faire, serrant un peu plus par la suite. Marchant toujours dans les rues animés du matin, le jeune homme au regard bleuté bailla une nouvelle fois. Quel marmotte quand même, à croire qu'il passerait sa vie dans son lit... Dire qu'il était tout le contraire quelques mois avant, avant l'accident. Dans un triste souris, Shin garda le silence un moment, puis caressa la main de Yan avec l'aide de son pouce.

« Tu sais, j'ai rêvé de Takeshi cette nuit. »

Le sourire qui apparut sur le visage du petit Shin sembla réellement l'amuser, surtout qu'en repensant à se rêve, quelque chose s'anima a l'intérieur du jeune homme. Un mélange de joie, d'envie et d'espoir. Bon, il n'était pas doué pour comprendre le sens des rêves, mais c'était tout de même un très jolie spectacle à voir dans sa petite tête, si bien, qu'il se mordit la lèvre, relevant les yeux vers Yan.

« Il passait au feu. » Aussi simple que cela, mais tellement amusant. « Bon, t'es vêtement aussi par le fait même, mais c'était assez sympa de le voir dans la rue un moment. »

Haussant les épaules, Shin joua avec l'anneau qu'il possédait à la lèvre. Ce n'était pas réellement se qu'il souhaitait, mais voulait quand même faire comprendre qu'il n'oublierait pas et qu'il ne pardonnerait pas cette fois. Trop de fois il disait « je te pardonne » pour finalement se faire avoir une nouvelle fois. Mais tôt ou tard, c'était lui qui conservait les blessures et son coeur qui en payait le prix. Passant devant Yan quand celui-ci lui ouvrit la porte du café, Shin haussa un sourcil. Qu'est-ce que ... Un petit sourire en coin passa sur ses lèvres.

« Que tu ne payes pas pour moi. Tu as cette mauvaise manie de toujours vouloir payer... Je peux... Bon d'accord. Je vais prendre un café, parce que j'ai une grosse journée aujourd'hui. »

Avoua t-il en venant contre Yan, la tête reposant sur le torse du jeune homme. En effet, la journée était loin d'être terminé et elle allait être longue, plus qu'il ne le croyait. Serrant toujours la taille de son copain, Shin ouvrit les yeux, un petit sourire aux lèvres.

« Tu te souviens de ce que je t'ai dis hier. A propos d'un possible futur groupe à nous? Et bien, il se réalise petit à petit ... » Relevant les yeux vers Yan, il se mordit la lèvre, voulant voir comment il réagirait. « J'ai trois agent de célébrité qui veulent nous voir... Aujourd'hui. »

Poussant un petit éclat de rire en entendant Shinobu lui raconter son rêve, ne semblant pas du tout outré par ce qui se passait, justement, dans ce rêve, il passa une main sur son crâne, ce réflexe qui ne semblait jamais le quitter et fixa droit devant lui, c'est à dire sur les quatre horloges qui étaient accrochées au mur. Elles représentaient quatre endroits différents : le Japon, la France, le Canada et l'Australie. Leurs aiguilles tictaquaient doucement dans un synchronisme parfait, et se mordant doucement la langue, Yannis reposa son regard sur son petit-ami, fronçant doucement des sourcils.

Il allait riposter à l'avertissement de Shin, à savoir qu'il avait une mauvaise manie et c'était de vouloir tout payer jusqu'à ce que le jeune homme change de lui-même sa position, demandant un simple café, venant se coller contre lui. Enroulant un bras autour de la taille de Shin, Yan tourna son regard sur la propriétaire et lui envoya un léger sourire pour la forme, faisant un signe "deux" avec ses doigts, qu'elle comprit comme si ces deux-là parlaient le langage des signes. Profitant du fait qu'ils étaient maintenant tous les deux seuls devant le comptoir, pour observer Shin plus attentivement, glissant ses deux mains sur ses hanches, se dégustant de la simple vue de son sourire.

« Tu te souviens de ce que je t'ai dis hier. A propos d'un possible futur groupe à nous? Et bien, il se réalise petit à petit ... » Yan acquiesça simplement de la tête, curieux de savoir la suite. « J'ai trois agent de célébrité qui veulent nous voir... Aujourd'hui. »

À la toute fin de la phrase, il s'autorisa le droit de réagir. Il avait l'impression de retourner quelques années en arrière, là où la même chose en partie, s'était produite. De savoir que Shinobu possédait autant de contacts et qu'il était arrivé à bâtir l'idée même du groupe en si peu de temps étonna le grand chauve. Le regard légèrement admiratif, presque prit au dépourvu, il observa Shin un moment sans vraiment savoir quoi répondre, puis afficha un sourire, soulevant un peu le jeune homme de terre, le redéposant par la suite. La dame revint avec les deux cafés, les déposant sur le comptoir avec un charmant sourire, leur signifiant le prix que Yan paya en laissant un petit pourboire, puis prit les deux contenant, se dirigeant vers une table un peu à l'écart de la fenêtre - probable habitude avec le temps - prenant place pour enfin répondre à ce que Shin lui avait signifié un peu plus tôt.

« C'est incroyable. »

Il fit tourner un des anneaux à son oreille droite, observant Shin avec un sourire en coin.

« Trois agents, c'est beaucoup. Je me demande même si on aura le temps de tous les rencontrer... »

Sa main se frotta contre son menton, l'autre empoignant le café qu'il laissa mijoter sur la table acajou, semblant réfléchir calmement, jetant quelques calmes regards autour de lui. Serein, comme d'habitude, il n'avait pas l'air forcément inquiet par l'idée de devoir rater l'un des trois rendez-vous, il ne s'en faisait pas pour cela. Shin avait du talent non seulement vocalement, mais aussi pour obtenir ce qu'il voulait et faire preuve de beaucoup de courage dans tout ce qui lui passait dessus. Aussi hasardeux que puisse être le chemin qu'ils prendraient, ils seraient tous les deux ensemble pour se supporter. À savoir si le tout rapporterait un franc succès, seul l'avenir pourrait le dire, mais Yan ne pensait pas que ce pourrait être un échec total, car beaucoup de cartes étaient dans leurs jeux, contrairement à OSMOSE²² qui était à deux doigts de s'effondrer.

Il but une gorgée de son café, son regard toujours posé sur son petit-ami.