what defines an hero?

C'est arrivé il y a quatre jours.
Alors qu'il mangeait tranquillement à la table de la cuisine des Akumu, un homme était venu cogner à la porte. Un homme imposant, au regard profond et inquisiteur. Un homme beau vêtu d'un costard et semblant prêt à dévaliser n'importe quel endroit. Comme si ... un pouvoir perturbant était campé en lui. Haruto l'avait examiné un moment sans trop comprendre ce que cet homme pouvait faire là, il tint la porte en penchant la tête sur le côté. C'est à ce moment qu'on lui apprit que Satsuki avait trouvé la mort et que sa dernière volonté était de voir Haru rejoindre son père. L'homme n'a pas prit 4 chemins pour lui exprimer le fait que "Votre père ne s'est jamais intéressé à vous, ayant de nombreuses obligations. Cependant, il me semble absolument primordial que vous le rencontriez. Il s'avère que celui-ci semble vouloir s'occuper de vous enfin."
Comment réagir à ces deux annonces dégoûtantes? Après être fondu en larmes, on l'emmena sans lui proposer de faire ses bagages et c'est avec difficulté qu'il pu entrer en contact avec Takahiro. Takahiro qui pour une fois s'avouait complètement désemparé et évidemment très inquiet.

Comment réagir quand à quinze ans on apprend que notre mère a succombé à sa maladie. Que l'immense tristesse qu'on a trainé toute sa vie comme un bagage lourd par rapport à cette inexistence de notre père n'a jamais porté ses fruits. Et qu'en dernier recourt le géniteur en question décide qu'il a soudainement envie de vous voir? Et pas la peine de chercher des richesses pour palier à ses désirs. Il s'avère que Kenta Aibu a une carrière politique florissante et un lien étroit avec l'univers entier s'il en convient. C'est donc un Haru anéantit et désemparé qui a du se tailler une place dans l'immense manoir où tous l'appelaient "Aibu-sama" un nom qu'il ne capte pas la moitié du temps. Mis à part son père, une vague de butlers et de servantes, une petite demi-sœur blonde et pleurnicharde ainsi qu'une belle-mère dont l'utilité est proche de : nulle.

Vêtu de ses plus beaux vêtements, Haru sort de la mairie de la ville où il a enfin réussit à négocier le droit de sortir avec monsieur « son père ». Un homme trop beau pour son âge et au caractère assez glacial. Perdu dans ses pensées, il tient un chocolat chaud dans ses mains gantées, s'installant finalement sur un banc près du trottoir, l'air très différent de sa bonne humeur contagieuse habituelle.

Il ne s'attendait pas à ce que Xao, ce semi-chinois semi-japonais choisisse de l'accompagner dans sa balade, mais il semble qu'il est allé se chercher un café afin d'accompagner son petit protégé sur la route le temps que Kenta finisse de bosser (c'est-à-dire jamais). Il le regarde en fronçant les sourcils, arborant un air un peu plus princier du fait que ces gens ne méritent pas qu'il ait de la compassion ou de l'amour pour eux. Cela dit, il cache mal son envie de rire en voyant le garçon qui vole la bouffe de Xao et le remercie comme si de rien était. L'homme blond et de forte carrure affiche un air très sérieux, tendant la main en lui faisant signe de lui donner ce qu'il vient de lui voler.

Haru ne trouve rien de mieux à faire que de se redresser et d'aller les rejoindre, s'adressant surtout au jeune homme qu'il est certain d'avoir vu quelque part, mais il ne se souvient plus d'où. "Bonjour! Xao est muet, mais je suppose qu'il te dit qu'il va te casser la gueule si tu ne lui redonnes pas ses affaires très vite." Après tout, c'est comme ça que les arriérés mentaux pensent. Il s'humecte les lèvres et tente de faire en sorte que tout le monde soit en paix. "Mhh, si tu veux je peux te donner mon chocolat chaud!!" Il ajoute en poussant un peu le garçon vers un coin tranquille tandis que Xao attend toujours en demeurant droit comme un piquet près du lampadaire : "Dis, on s'est pas déjà vus quelque part?" Demande-t-il en clignant des yeux.

Il pose le regard sur le jeune homme, l'examinant un instant d'un air interdit puis hausse les sourcils : "OOOOOOOOH!" Évidemment, l'envie de lui demander ce qu'il fait en ce moment après ces fresques qui le caractérisent est présente, mais ce serait un peu déplacé. Même si ça le démange un peu. Il en a le regard assez pétillant, mais son expression change pour une petite moue lorsqu'il lui demande si ce n'est pas lui le garde du corps. "Eh bien... en fait, c'est le seul qui a été gentil avec moi jusqu'à présent..." Et comme Haru s'attache naïvement à tous les gens qu'il croit être « bons » ça donne ça. Xao se contente de s'approcher et de prendre le café des mains d'Akira, n'ayant aucun intérêt à la bouchée manquante de son bagel, il détourne par la suite les talons afin d'aller se balader plus loin, seul. Haru semble un peu étonné, mais rassuré aussi et souffle un : "Libertéé..."